vendredi 15 janvier 2010

Le Grand ménage : l'angoisse de la séparation

Je voulais vous partager un texte que j'ai reçu sur un forum de discussion "Maigrir c'est dans la tête" qui malheureusement n'existe plus, mais qui m'a aidé d'une part à comprendre pourquoi j'avais accumulé depuis des années les objets et les kilos et d'autre part à travailler à mettre en oeuvre mon GRAND MÉNAGE. En espérant qu'il puisse aussi vous être utile.
C'est issu d'un livre de Jean-Philippe Zermati ou de Gérard Apfeldorfer.

Cultiver un démon familier n'est pas sans efficacité. Votre démon alimentaire vous veut pour lui tout seul et chasse les autres démons qui pourraient vous agresserCertes, il vous fait payer ses services en vous tyrannisant, mais comme vous le connaissez bien, vous croyez toujours pouvoir négocier avec lui. Il profite de vous et cela vous profite. plus ou moins...

Le petites contrariétés

Les " contrariétés" font partie de ces démons qui tyrannisent et qui conduisent à faire une alliance avec un démon familier, en l'occurrence le démon alimentaire,.

Que se cache-t-il au juste derrière ce terme banal?
Comme leur nom l'indique, des contrariétés vont dans le sens contraire de ce que l'on souhaite. On avait prévu quelque chose, et les événements en décident autrement. On voulait aller se promener et voilà qu'il pleut; on avait rendez-vous avec une amie et voilà qu'elle fait faux-bond...

Le monde entier ne se comporte pas comme il le devrait. Tout cela est contrariant, irritant, agaçant. Il y a de quoi se mettre en colère. La personne contrariée est dérangée dans ses plans; elle avait prévu un certain ordonnancement, auquel les circonstances l'obligent à renoncer, faire son deuil, se séparer de quelque choses. C'est si insupportable qu'on a alors besoin d'un consolation alimentaire.

En apparence, on n'a pas perdu grand chose, pourtant...Il ne s'agit que d'une idée qu'on s'était faite, d'un plan qu'on avait mûri dans sa tête. Somme toute, il n'y a qu'à en changer...

Mais voilà: pour certaines personnes, lâcher un projet, même minime, une idée, même discutable, des objets même sans importance, ne peut se faire sans une profonde douleur.

On appelle cela l'angoisse de la séparation. Comme on voit elle conduit à une absence de souplesse, une rigidité mentale théoriquement mises en place pour rassurer sur la pérennité des choses, mais qui ne font que rendre les abandons plus douloureux encore.

Le monde environnant, varie sans cesse et les projets sont toujours à refaire. L,adaptabilité à des événements changeants nécessite que l'on sache renoncer à ses plans pour en forger d'autres, probablements tout aussi éphémères.

Mais voilà: pour certains, s'adapter aux circonstances apparaît comme une menace pour la permanence de leur être. Ils réagissent à ce danger en se mettant en colère. Manger, alors, et pour quelques minutes, fournit un point d'ancrage et dispense d'exprimer sa colère.

L'angoisse de la séparation

Continuons sur l'angoisse de la séparation, ce démon de première catégorie. certaines personnes paniquent à l'idée de se séparer de quoi que ce soit, de qui que ce soit. Jeter un objet est un déchirement, laisser son animal familier est un crève -coeur angoissant; il en va de même pour le départ d'un proche, qu'il soit temporaire ou définitif. La perte d'un être cher est redoutée en permanence et, lorsqu'elle arrive, entraîne des débordements alimentaires et, souvent, des variations de poids significatives.

Que dire des chagrins d'amour. trop souvent, l'amour s'est envolé, ou bien n'a jamais été au rendez-vous, mais on reste avec la personne malgré tout, car on ne sent pas capable de rompre.

L'angoisse de la séparation est parfois de nature plus fondamentale: pour certains perdre de la graisse se révèle angoissant parce que cela réveille le souvenir d'autres pertes non assumées, soit parce que, quoi qu'on en dise, il s'agit une part de soi-même qui disparaît.

Dans tous ces cas, qu'il s'agisse d'échecs amoureux, de banales difficultés de la vie, d'une séparation ou d'un deuil, on ne voit que des solutions alimentaires à ses problèmes: on mange en excès pour contrecarrer les émotions négatives, ou bien on se lance dans un régime afin de se renforcer en maigrissant.

Quelle plaie que cette angoisse de séparation! tout d'abord on mange pour y remédier. Mais aussi, comme on ne parvient pas à se séparer des aliments qu'on à sa disposition, là, devant soi, qu'on est incapable de jeter, de laisser, d'abandonner, de faire son deuil, on mange tout ce qu'on a sous le nez. Double peine!

Exercice
Dressez par écrit une liste d'objets inutiles qui encombrent vos placards, vos tiroirs, vos étagères, votre sac à main.
Chaque jour, jetez-en un dans la poubelle et barrez-le de votre liste. Et d'un !

Exercice
Dressez par écrit une liste d'objets pas tout à fait inutiles, mais dont vous pouvez vous passer, ou bien que vous pourrez racheter si d'aventure un jour, il se trouve que vous en avez réellement besoin.

Chaque jour, jetez-en un dans la poubelle et barrez le de votre liste

Et de deux!

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